Souvenirs
SOUVENIRS
On dit qu’elle se lève et se couche avec le soleil
Qu’Elle à en elle le savoir universel.
Celui que l’histoire a bien voulu marquer dans sa mémoire.
Celui du temps qui passe, des années qui trépasse.
Creusant sur les visages, les rides indélébiles du temps.
Au fil de sa mémoire elle se souvient de ces images de bonheur
Ou la vie ressemblait à une toupie tournoyant dans tous les cœurs.
Avant les croix gammées, tout n’était que paix.
La liberté régnait en toute sérénité.
Ont échangés sans crainte ni peur du lendemain,
L’espoir été à la croisé des chemins.
Les bras ouverts, le cœur léger qui aurait pu imaginer
Que la folie d’un homme puisse alimenter de tel charnier.
Que ce Führer…Ce schizophrène déchainé comme un damnés
Puisse ce permettre d’exterminer, ceux qui pourtant lui ressembler.
SOUVENIR !
C’était l’époque folle où tout le monde se faisait gazés.
Femmes, enfants, nouveaux nés, tout le monde y passé sans sourciller.
Tous Nu en rang serré, le corps décharnés par tant de cruauté.
Penser à cette période lui glace le cœur.
Comment gommer de sa mémoire une partie de son histoire.
Dieu… que de terreur et que d’effroi
Là-bas au milieu de cette folie, de tout ce froid.
Aujourd’hui encore les cris résonnent, dans tous les recoins de sa mémoire.
Des cris, comme des hurlements de désespoirs.
ENCORE ET TOUJOURS
SOUVENIR !
On frappe ! On hurle ! On crie !
Vive la folie des collabos.
Parquet comme du bétail, on les abat, comme de petits veaux.
Désormais le bonheur à déserté son quotidien.
Elle vie des jours sans lendemain creusant sur son visage
Des cernes vallonnés comme des tranchées,
Derrières lesquelles elle essais encore de se cacher.
Tout est là bien incruster, comme une plaie béante.
Comme une douleur tenace, toujours vivante.
On raconte qu’elle prend son bain avec des sels,
De ceux qui emportent l’âme au pays des merveilles.
Sans Présent sans Conditionnel.
Juste l’esprit libre au firmament de son ETOILE.
Cette étoile JAUNE qu’elle porte dans les rides profondes de sa peau.
Comme une bannière à la fleur du fusil,
Jaune… couleur indélébile souvenir de :
DACHAU...
On dit qu’elle porte sa vie, noué dans un foulard.
Comme un mouchoir qu’on plie et qu’on déplie pour finir dans un placard.
Comme un torchon qu’on range méticuleusement,
Qu’on amidonne pour ne plus y voir l’emprise du temps.
Ce temps qui froisse notre linge les soirs de grand vent.
Elle vie sa vie sans commentaire, plus proche de la terre.
Avec le cœur en bandoulière et l’âme aussi profonde qu’un cratère.
Elle parjure parfois mais n’a que du mépris.
Pour tout ce qu’on colporte, ces jugements trop mal acquis.
Il ne lui reste plus que son chien
Celui avec lequel elle continue de faire son bout de chemin.
Clopin, clopant, tous deux boitant mais tellement vivant.
C’est lui le compagnon fidèle, le figurant ces tous ces tourments.
Elle prend son repas face à la mer, elle mange son croissant en solitaire.
Peu lui importe l’instant Présent
Depuis que sa mémoire a foutu le camp là-bas bien au-delà des CAMPS.