Docteur
Je voudrais pouvoir vous dépeindre mes maux à travers mes propres mots.
Mais j’ai assimilé une leçon « il est difficile de remplir une bouteille déjà pleine. »
Celui qui garde tout aura du mal à recevoir, DONNER RECEVOIR,
suite logique à l’harmonie d’un partage qui m’est encore difficile à faire,
La basse de tout est d’articuler, mais il est dur parfois d’articuler, mais qu’il est difficile
De verbaliser un vécu douloureux, qui cogne et blesse, combien la décision de la mise à
Nue peut-être déchirante et laisse des traces.
Quoiqu’on dise ou fasse, les blessures sont toujours là, mais il faut vivre avec, apprendre
Avec le temps à les panser.
OUBLIER, jamais, mais apprendre à les soigner, les recoudre, pour qu’il ne reste plus,
Qu’une cicatrice blanchâtre, une estafilade.
Cette plaie béante, que le temps et la volonté vont peu à peu finir par apaiser.
Calmer ce cri de douleur, qui comprime le cœur, cette perte de soi, cette envie de hurler,
De hurler, revient, revient, accroche-toi à toi…
« je resterais comme certains jusqu'à la fin de ma vie,
Un être de cœur et de malheur fait de tolérance et de compassion,
Plus grande parfois pour les autres, que pour moi-même. »
Comment accepter un tel abandon,
Comment se retrouver fasse à une glace à travers laquelle on ne se voit plus ?
Plus rien qu’une ombre qui n’a plus ni forme, ni consistance, ni apparence,
Alors, je cours, vite… vite…de plus en plus vite…pour m’éviter, pour échapper à cette réalité,
que j’ai pour ma part le plus grand mal à digérer.
Un mot, un seul qu’il m’est encore là, à l’instant présent devant cette feuille blanche, difficile, d’accepter, de retranscrire,
DEPRESSION, PERDITION, ABANDON, PERTE, perte de ce qu’un être humain à de plus vital, sa conscience,
sa vérité, sa propre identité, son raisonnement,
tout ces choses qui font que nous sommes chacun un être A PART/ ENTIERE,
différent, ces sentiments qui font notre force, même si nous sommes remplis de faiblesse.
De la patience, du temps, encore… encore… et encore du temps.
Mais celui qui passe ne se rattrape plus, chaque second est précieuse chaque minute de VIE est une offrande qu’on se doit de garder au.Chaud. Là, tout là tout près du cœur.